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06 Avril 2024

B. COGNARD : « LE TRAVAIL N’EST PAS FINI ! »

ROUEN - CHÂTEAUROUX

Dans un entretien rempli de sincérité, d’humilité et de résilience, Brice Cognard s’est confié avant le déplacement en Normandie. Extraits.

 

UN GROUPE UNI

Notre forme actuelle est idéale pour lancer le sprint final. Ce qui est intéressant, c’est qu’on arrive à compenser les absences des uns et des autres. Le groupe est vraiment soudé, on donne le meilleur de nous-mêmes, que ce soit ceux qui jouent ou ceux qui jouent moins, on tire tous dans le même sens, et c’est ce qui fait notre force. On n’a pas envie que ça s’arrête, on veut poursuivre cette série, on a les crocs, on veut continuer d’avancer, en sachant qu’on n’a pas de marge de manœuvre. Tout est encore très compact au niveau du classement, on reste concentrés, on ne doit pas lâcher de leste.

 

UNE REVANCHE À PRENDRE SUR LA PHASE ALLER

On est quelque peu revanchards - même si le terme est un peu fort - vu notre première partie de saison. On n’a pas douté, on a toujours travaillé, mais on a élevé le curseur. On faisait de très bonnes choses, mais on manquait de constance et de consistance. On amène dorénavant ces ingrédients là, mais il faut continuer. C’était compliqué d’insuffler quelque chose, quand ça ne va pas, ça ne va pas. Dans ces moments là, il faut faire le dos rond, il n’y a pas d’ingrédient secret, mis à part le fait de ne jamais lâcher. L’arrivée d’Antoine (Sibierski) a créé quelque chose. Cela a permis au coach de prendre plus de recul, ce qui a du lui faire du bien, et cela nous a apporté de la fraicheur.

 

LA ROUE A TOURNÉ

Il y avait une sorte de fébrilité qui se dégageait, une aura négative. On a joué de malchance par moment, il n’y a rien qui allait en notre faveur, et pas mal de faits de jeu contre nous. On faisait de très bonnes choses, mais pas pendant 95 minutes. Il suffisait d’une erreur, et on la payait cash. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, parce qu’on est restés positifs, et le positif attire le positif. On a de la réussite, on a des sauvetages miraculeux, à l’image de celui d’Antoine (Mille) face à Martigues. On a le mérite de poursuivre notre chemin malgré toutes les embûches qu’il y a pu avoir.

 

RESTER DANS CETTE LIGNÉE

Le travail n’est pas fini, et tant que ce n’est pas le cas, on ne peut pas se projeter. Le meilleur moyen de faire des erreurs, c’est de se projeter. On doit rester concentrés, prendre semaine après semaine, vraiment ! On ne doit pas être euphoriques, rester très humbles, mais avec beaucoup de sérénité et de confiance. On est forts de ce qu’on fait depuis début janvier, mais il ne faut pas lâcher le morceau.

 

NUMÉRO 2, VRAIMENT ?

Je vis bien ma situation, je l’ai déjà vécu à Avranches. Je sors renforcé de cette expérience, je ne suis plus dans le calcul, je n’ai pas de pression par rapport à ça, car je reste persuadé de ce que je fais. Je travaille beaucoup, je travaille dur, donc je ne me pose pas de questions et c’est vrai que la Coupe de France et cet intérim du début d’année m’a conforté dans cette idée qu’il fallait que je continue comme ça. Même si j’ai le statut de numéro 2, je fonctionne comme un numéro 1. Je sais ce que c’est que d’être numéro 1, et c’est aussi rendre service à Hillel de me comporter comme un numéro 1 pour que lui aussi élève son niveau de jeu. Hillel a d’ailleurs été excellent. Si je fonctionnais comme un numéro 2, ça serait le meilleur moyen de sombrer. J’essaye toujours de garder ce cap là. Hillel se remet, c’est un guerrier, il est très résilient. C’est aussi une manière pour moi de lui rendre hommage à chaque fois que je suis sur le terrain, on forme un binôme, et même un trio avec Moussa (Ba), encadré par Régis (Roch), le coach des gardiens. Nous sommes très liés, ça a tout de suite pris. On est des travailleurs, on ne parle pas beaucoup, on bosse, toujours avec le sourire, et dans le respect. Même si on est concurrents, on est coéquipiers avant tout, c’est comme ça que je fonctionne.

 

UN OBJECTIF : LE MAINTIEN

Mon avenir, je n’y pense pas encore. Je suis focalisé sur l’instant présent, et tout ce qui compte c’est le maintien. On verra ce qu’il se passe à la fin, mais avec tout le groupe, tout le staff, tous les employés du club, l’essentiel, c’est le maintien. Il y a eu des moments très difficiles, mais tant qu’il y a un souffle de vie, il y a de l’espoir. Nos efforts payent enfin car on a eu le mérite de ne rien lâcher. On peut être fiers, mais on le sera lorsqu’on sera maintenus à la fin de la saison.

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