La Berrichonne Football
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16 Décembre 2020

CONFÉRENCE DE PRESSE

Rodez - Châteauroux

CONFÉRENCE DE PRESSE

RODEZ - CHÂTEAUROUX

Après un weekend dernier mouvementé dans le camp castelroussin, une réaction forte est attendue. Le groupe se déplace ce vendredi chez un concurrent direct à la lutte pour le maintien…

 

Le Rodez Aveyron Foot a les mêmes ambitions que les nôtres cette saison : le maintien le plus rapidement possible. Un match tendu s’annonce, chacune des deux équipes voudra se relancer… Avant cela, Olivier SARAGAGLIA est passé devant les micros des journalistes pour la traditionnelle conférence de presse d’avant-match.

Une réaction attendue. La victoire comme objectif.

« On prendra les points qu’il y a à prendre. Mais bien entendu que nous nous déplaçons pour la victoire. Tout dépendra du déroulement du match, mais en tout cas, on est tous conscient qu’on doit aller gagner à Rodez. On a parlé du départ de Nicolas lundi avec les joueurs, les présidents également ont eu un mot. Les joueurs ont été affectés c’est normal, ils ont tous envoyé des messages à leur désormais ancien coach. Le discours a été clair, on doit laisser l’affect de côté et nous concentrer sur notre job. Il n’y a rien de plus importa nt que l’institution, Nico est un ami, je suis triste de ne plus bosser avec lui, mais je l’ai régulièrement au téléphone, on va continuer à se téléphoner et à s’apprécier. Mais c’est le football. On doit se concentrer sur le match et dès mardi matin, on a fait une grosse séance en étant focus sur Rodez. Cette équipe n’a gagné que deux matchs, mais nous on en a gagné que trois. Les joueurs connaissent les principes de jeu que je vais appliquer, on les a bien travaillés. On a étudié les points faibles et forts de Rodez, on est tous très concentré sur ce match. Si on veut gagner le match, il va falloir attaquer et se créer des occasions en produisant du jeu. Mais déjà, je veux qu’on ait un groupe costaud, solide, qui puisse poser des problèmes à cet adversaire. Je veux vraiment que Rodez puisse se casser les dents sur nous pour que nous, ensuite, on puisse exploiter les failles qu’on a vu chez eux. On doit être capable de tenir sur la totalité du match, c’est notre problème cette année. On fait des débuts de matchs cohérents, on l’a vu contre Toulouse, puis, petit à petit, on se met en difficulté et on oublie les fondamentaux… Le travail qui a donc été mis en place est fait pour rester concentrer sur 95 minutes, sur le plan défensif. Le meilleur scénario vendredi, c’est de gagner. Personnellement, j’aime gagner sans prendre de buts, mais si on doit gagner 10 à 9 : je signe tout de suite. »

 

Un vrai combat est attendu.

« Ce que j’ai envie de transmettre aux joueurs, c’est que, créer du jeu c’est bien, le beau jeu c’est bien, mais le football est un sport de contact, de duels. Et si on n’est pas fort à ce niveau-là, on a peu de chance de gagner nos matchs. Généralement, l’équipe qui gagne c’est celle qui remporte le plus de duels. Donc un match de football est un combat, et un défi à lancer à l’adversaire. C’est pour ça que lundi j’ai employé l’expression de « pitbulls », mais des « pitbulls disciplinés ». L’idée n’est pas de prendre un rouge au bout de 5 minutes. On doit être super agressif, tout en étant lucide et discipliné. »

 

Comment redonner la confiance au groupe ?

« L’importance de ce match, tout le monde la connait. Mais il reste encore beaucoup de matchs derrière et quoiqu’il se passe à Rodez, le championnat ne sera pas terminé pour autant. On doit essayer d’enlever toute la pression qu’il y a autour de ce match pour faire en sorte que les joueurs soient totalement libérés pour être dans les meilleures dispositions possibles. La confiance viendra avec les résultats. La confiance arrive car on enchaine les bonnes performances. Pour l’instant, les performances ne sont pas au rendez-vous, mais on va remédier à ça. »

 

Diriger une équipe vous manquait ?

« Je suis plus dans mon rôle et dans ce que j’aime dans ce métier. Même si j’avais beaucoup de liberté avec Nico et que j’avais une fiche de poste assez complète avec lui. Je prenais beaucoup de plaisir dans ce que j’avais à faire. Mais là, j’ai une responsabilité supplémentaire, je vais devoir faire des choix, mettre en palace une équipe avec des schémas tactiques, techniques… Oui, c’est ce qu’il me manquait, même si on en discutait beaucoup avec Nico. Forcément, la décision finale, c’est lui qui la prenait et c’est tout à fait normal ! Je trouve aujourd’hui ce que j’aime faire dans ce métier. »

 

Va-t-on retrouver la « patte Saragaglia » ?

« L’équipe que je vais mettre en place pourra potentiellement ressembler à ce qu’on a vu contre Amiens. Il y aura juste une approche du match qui sera différente. Notamment mon discours, rien qu’au niveau de la voix. Je n’ai pas la même intonation que Nico, pas la même posture… Tout ça, ce sont des éléments qui peuvent avoir un effet sur le groupe. Je ne vais pas forcément leur rentrer dedans. Je le faisais quand j’étais à l’échauffement avec eux : j’avais ce discours motivationnel avec eux. Là, j’ai envie de prendre un peu plus de recul pour me concentrer sur l’aspect tactique de ce match qui va être très important. Mon organisation préférentielle c’est le 4-3-3 / 4-1-4-1 défensivement. J’ai toujours évolué comme ça. Je l’avais fait après Jean-Luc Vasseur car le schéma à 5 derrière n’est pas celui qui me faisait le plus rêver. Les messages que je voulais faire passer au groupe ne correspondaient pas à ce plan de jeu. Je maîtrise ce 4-3-3, donc quand on veut tout de suite avoir des résultats : on doit se concentrer sur ce que l’on maîtrise. Je n’ai pas beaucoup de principes. Je pense que le football est un sport simple, j’ai donc travaillé sur mes trois principes fondamentaux. Le football se joue dans les trente derniers mètres de chaque camp. Mon travail c’est donc d’empêcher l’adversaire de venir dans nos trente mètres, si l’adversaire y vient : comment on réagit ? Et offensivement, je dois me demander comment on va entrer dans les trente derniers mètres adverses. Quand on y est, c’est l’audace et le talent qui parlent mais je n’ai plus de travail à partir de cet instant. »

 

Un onze type qui ne bougera pas ?

« Avec Nico, on a beaucoup fait tourner, et je suis solidaire, j’étais d’accord avec lui sur ces choix. Il y a eu des moments de désaccords, mais ils sont assez rares. On a beaucoup cherché de solutions pour trouver le meilleur onze possible. On a peut-être trop fait tourner. Certainement. Mais je suppose que je suis là pour deux matchs. Sur ces deux matchs, j’ai envie d’avoir une continuité dans ce que je vais demander à mes joueurs, donc je vais essayer à ce que l’ossature soit la même. »

 

La clé du match ?

« La clé du match sera de ne pas prendre de but. Si on ne prend pas de but on gagne le match. Je suis persuadé qu’on va marquer. Sur coup de pieds arrêtés, sur une action collective, une action individuelle, je ne sais pas comment, mais on va marquer : j’en suis persuadé. Si on arrive à appliquer tactiquement ce qu’on a mis en place sur l’animation défensive et qu’on ne prend pas de but, on doit gagner ce match. Je l’ai dit aux joueurs, Nico est en vie, il va bien ! Mais on a envie de faire un gros match pour lui rendre un certain hommage. On veut en découdre. »