La Berrichonne Football
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14 Décembre 2020

POINT PRESSE

PRISE DE FONCTION D’OLIVIER SARAGAGLIA

POINT PRESSE

PRISE DE FONCTION D’OLIVIER SARAGAGLIA

Ce dimanche 13 décembre 2020, les dirigeants de La Berrichonne de Châteauroux ont remercié le désormais ex-entraîneur de l’équipe première. Thierry SCHOEN, Bruno ALLEGRE, Aldo ANGOULA et Olivier SARAGAGLIA ont participé à une conférence de presse, ce matin même.

 

Olivier SARAGAGLIA, au club depuis 2016, assurera l’intérim à la tête du groupe professionnel du Club jusqu’au recrutement d’un nouvel entraîneur. Ne disposant pas encore des diplômes nécessaires pour diriger à long terme une équipe professionnelle, l’arrivée d’un nouveau coach est inévitable sous peine de voir le club soumis à de lourdes amendes lors de chaque rencontre de championnat. Cependant, par respect pour Nicolas USAÏ, aucun contact n’a encore été établi avec un nouvel entraîneur.

Le Président Thierry SCHOEN a débuté cette prise de parole.

« Vous savez tous ce qu’il s’est passé ce weekend. Malheureusement, les résultats sportifs catastrophiques et la situation du club en terme de classement ont fait que nous avons été amenés à prendre la décision de nous séparer de Nicolas USAÏ. C’est une décision qui a été prise professionnellement. Humainement, c’est une décision très difficile, Nicolas est quelqu’un de très chaleureux, de très agréable, qui pendant deux ans a rempli les objectifs sportifs qu’on lui a fixé : le maintien en Ligue 2. Cette saison, il n’est pas au rendez-vous, les joueurs ne sont pas au rendez-vous, on n’est pas au rendez-vous … On a donc été amené à prendre cette décision. Et c’est la bonne décision, j’en suis persuadé. A partir d’aujourd’hui, c’est Olivier SARAGAGLIA que vous connaissez bien, qui est nommé à la tête du groupe professionnel. Ce n’est pas une première pour lui, il a déjà rempli brillamment et avec succès les missions qui lui ont été confiées jusqu’à présent. Je ne doute pas qu’il saura remettre l’équipe à flot et dans le bon état d’esprit en redonnant de l’ambition, de la qualité, de la volonté et l’envie nécessaire pour basculer du bon côté et sortir de cette situation difficile et très dangereuse pour le club. »

 

Un remerciement avant la trêve hivernale.

« On a eu une longue réflexion, collégiale, samedi soir après le match contre Toulouse. On a évoqué la possibilité de fixer un nouvel objectif à Nicolas sur les deux matchs à venir… Mais on en est arrivé à la conclusion qu’il n’était plus possible d’attendre et que malheureusement il fallait faire quelque chose dès maintenant. On est sur une pente dangereusement descendante et je ne vois pas de signes qui nous permettaient d’imaginer que nous allions rebondir prochainement. La décision qui s’est imposée à moi, à Bruno Allègre et à Aldo Angoula, était de trancher immédiatement et de ne plus attendre. Justement car on aborde un match capital contre Rodez, qui se bat également pour le maintien. Un résultat positif là-bas est indispensable, et nous avons donc pensé qu’il fallait changer les choses dès maintenant. On s’est peut-être vu trop beau en début de saison, on a gagné en qualité par rapport à l’an dernier notamment de part l’arrivée des recrues. Les joueurs qu’on a pris étaient à leur niveau en début de saison, depuis, il y a eu des erreurs individuelles qui ont fait que nous avons perdu des matchs sur des faits de jeu... Aujourd’hui, je pense qu’il y a plus un problème mental que physique ou technique. Je n’ai aucun doute sur la qualité des joueurs, ni même sur le recrutement. Le recrutement a été fait en lien avec Nicolas, il avait tous les moyens à sa disposition : la dernière arrivée en date est Yanis MERDJI et Nicolas souhaitait sa venue. Le métier d’entraîneur n’est pas facile, regardez encore en Ligue 1 et Ligue 2 ce weekend… Quand ça ne va pas, ce genre de décision arrive… C’est notre rôle. Le dirigeant doit diriger avec sa tête et non pas avec son cœur. »

 

Un climat difficile en interne qui n’avantage personne.

« Inévitablement, le travail de destruction qui a été fait en interne ou en externe a certainement eu un effet complètement négatif d’un point de vue sportif, humain, mental… A tous les niveaux. Il n’est jamais agréable de vivre ce que l’on a vécu. Je serais amené à en parler prochainement, peut-être. On a besoin de sérénité. Quand ce type d’agissements, de comportements et de propos destructeurs sont tenus : évidemment, ça joue sur les gens qui sont à la tête du club et de l’équipe. On m’a confié le club il y a 7 ans : les gens feront un jour un bilan, le jour où je partirais car effectivement un jour je partirais, comme tout le monde. Je ne suis que de passage à La Berrichonne, je le répète. Les hommes ne sont que de passage dans ce club. Ce qui est important, c’est l’institution. »

 

Olivier SARAGAGLIA, avec les compétences mais sans le diplôme.

« Il est un peu tôt pour parler de la venue d’un nouvel entraîneur. Aujourd’hui, j’aimerais qu’on se positionne sur les deux matchs à venir jusqu'à la semaine prochaine. Sincèrement, j’en suis plus à regarder la préparation d’Olivier du match contre Rodez qu’à me positionner sur plus loin… Mais effectivement, il n’a pas le diplôme. Effectivement, si dans un mois nous n’avons pas quelqu’un à mettre en place avec le diplôme, nous devrons payer une amende de 12.500€ par match. Effectivement, La Berrichonne de Châteauroux n’a pas les moyens de payer ce genre d’amende. Et donc effectivement nous allons devoir réfléchir à un nouvel entraîneur mais ça n’est pas à l’ordre du jour. Je vais prendre les solutions les unes après les autres. Ce qui m’arrangerait c’est qu’Olivier puisse passer son diplôme dans les trois jours, mais vous comprendrez bien que c’est impossible. Le club s’est engagé à prendre en charge la formation pour son diplôme. Nous l’avons inscrit à trois reprises, mais la Fédération n’a malheureusement pas retenu sa candidature, à trois reprises... »

 

Olivier SARAGAGLIA a poursuivi.

Pourquoi ces refus à la formation… ?

« Il faut demander à la Fédération… Ils ont des critères et apparemment, sur les trois fois où je me suis présenté, je ne répondais pas aux critères… Mais aujourd’hui, ça n’est pas le débat. »

 

Un nouveau match à aborder.

« Je ne me projette pas plus loin que Rodez. Le but est de faire une très bonne semaine, faire les choix qui correspondent le plus à ce match et aux enjeux qui gravitent autour. Quelque chose d’important a été évoqué par le Président, c’est l’institution. Quand on est entraîneur on sait ce qu’il peut nous arriver, ce genre de situation m’arrivera certainement dans ma carrière. J’ai longuement eu Nicolas au téléphone. On entretient de vrais rapports, c’est vraiment de l’amitié avec Nico. Il savait depuis quelques temps que la situation était compliquée et s’attendait à cette décision. C’est le football. Aujourd’hui Nico est en vie, il va retrouver sa famille et je suis sûr qu’il rebondira dans un autre club la saison prochaine et on prendra beaucoup de plaisir à se revoir. Aujourd’hui La Berrichonne me demande d’entraîner l’équipe première, je le fais avec fierté, et tout l’engagement que je peux y mettre. Le staff est en partie responsable des résultats, comme les joueurs. Ça va être à moi de trouver des leviers, différents. Je n’aime pas le terme de « gentil », qu’on emploie pour qualifier Nicolas. Il n’est pas « gentil ». C’est un coach bienveillant avec ces joueurs mais croyez-moi qu’il les bougeait quand il le fallait. »

 

Trouver des leviers différents.

« Quand on est adjoint, on travaille avec les principes de jeu de l’entraineur, on donne son avis, on essaie de le mettre un peu en difficulté pour qu’il y ait de la réflexion… Aujourd’hui j’ai quelques jours pour préparer le groupe et faire passer mes principes de jeu. Ils ne sont pas forcément identiques à ceux de Nico. Je n’aborde pas forcément les matchs de la même manière. Je suis plutôt un entraîneur qui dit que la meilleure chance de prendre des points, c’est en commençant par ne pas prendre de buts. Ce qui n’empêche pas de produire du jeu et d’essayer d’aller marquer ! Mais l’essentiel de mon travail va être de ne pas prendre de but. Le groupe travaille bien ! Il donne tout. Souvent, on se met en difficulté sur des erreurs individuelles… C’est là-dessus qu’il va falloir travailler en redonnant confiance à ces joueurs pour que ça n’arrive plus, mais à aucun moment je pense que le groupe a lâché le coach. Je vais essayer de trouver le onze le plus performant et de travailler avec ce onze précis. Je suis plus partisan de laisser en place toujours la même équipe. »

 

Début de la mission commando...

« C’est exactement ça. On va avoir besoin de 18 pitbulls à Rodez mais des pitbulls disciplinés et capables de tenir une organisation pendant 95 minutes. Quelque soit le déroulement du match. On peut être mené et pourtant continuer à être structuré. L’idée est d’être solide et de poser des problèmes à l’adversaire sans rien lâcher. Je vais les voir dans la matinée pour leur expliquer ma vision des choses, mes principes de jeu, et comment on va les travailler. »

 

Aldo ANGOULA a conclu.

A la recherche d’un nouveau coach ?

« Il a parfois des décisions fortes à prendre, et là, par rapport aux derniers résultats, on se devait de faire bouger les lignes. Par respect pour Nicolas, aucun contact n’a déjà été établi avec un autre entraîneur. Il va falloir réfléchir au profil de l’entraîneur qui arrivera. »